Un an que nous vivons à Nouméa et quelle année!
Il y a 18 mois, avec Cilou, nous décidions de partir vivre en Nouvelle-Calédonie. Je savais qu'elle souhaitait partir, vivre et voir de nouvelles choses, au bord de la mer, au soleil.
Pour ma part l'envie de voyager est venu avec le temps, en la fréquentant de trop près :p Tout comme l'envie de quitter Paris d'ailleurs. Paris restera la plus belle ville du monde à mes yeux, c'est chez moi, ma famille, mes amis 
J'y ai tellement de souvenirs, toute ma jeunesse…Mais Paris c'est aussi le stress d'une grande ville, les transports, « l'insécurité grandissante », l'individualisme.
La décision de partir à Nouméa s'est prise en deux jours, après deux signes. Un soir, j'ai feuilleté sur le net, les offres d'emploi informatique dans les DomTom. La Nouvelle-Calédonie semblait en proposer pas mal et plus précisement dans ma branche, premier signe! Le lendemain, sans que je raconte quoi que ce soit, un de mes collègues me parlent d'un pote à lui qui travaille à Nouméa, en informatique! Si le destin m'envoie des signes aussi visibles, je ne peux pas les ignorer 
Moins de 6 mois après, nous partions avec quelques économies, direction l'auberge de jeunesse de Nouméa. La suite est sur ce blog 
Revenons au bilan de 2007 en Calédonie.
Cette année aura tout d'abord été riche en rencontres : je pense à Kayel, Estelle et Lio de Oui Poin, à Antoine de Wéniki, aux Bolé de Mucaweng, à Dédé et Patrick de Fayaoué ou encore Matthieu et Emilie, Benoit, Bernie, Sfo, Bnito, Cécile, Jérome, Fred, Alex…
Ce fut aussi une année très riche en découverte. Tout d'abord des paysages hors du commun comme la baie de Hienghène, l'embouchure de la Ouaième, les falaises de Jokin, la plage de Luengoni, Poum, Boat Pass, Prony, la passe aux requins, la rivière des pirogues…
Ensuite le monde sous-marin qui s'ouvre peu à peu à moi, avec toute sa richesse, ses variétés de poissons et de coraux multicolores.
Enfin la culture, les coutumes et la vie des mélanésiens, en particulier des Kanaks. Leurs notions de partage, de communauté qui s'effritent avec la modernité mais qui restent encore palpables. Leur accueil, leur curiosité, leur générosité, leur humilité…
Personnellement, ce fut donc une année inédite qui m'a fait un bien fou ! Passer de Paris à Nouméa est une énorme claque et j'ai encore du mal à m'en remettre. Chaque jour en regardant autour de moi (les cocotiers, le lagon, la population, les Monts…), je me fais la réflexion. J'apprécie énormément vivre au bord de la mer pour tout ce que ça apporte : les activités professionnelles, les loisirs ou tout simplement de la sérénité.
On pourrait dire que l'on a fait le tour de la Calédonie mais ils nous restent encore tellement de choses à découvrir et je ne parle même pas du Pacifique. Cilou dit souvent qu'il serait dommage de repartir sans avoir été , au Vanuatu, en Australie, en Nouvelle Zélande, à Tahiti ou en Asie, de louper l'occasion. Elle a entièrement raison mais ce n'est pas non plus la raison principale qui me fera rester encore un peu ici : je pense plutôt à la qualité de vie, aux gens, au soleil et à la mer 
Je ne peux pas finir ce mail sans énoncer le seul point négatif de cette histoire : la distance avec ma famille et mes amis. Je pense bien-sûr souvent à eux, ma grand-mère et ma petite sœur notamment.
Mais avec tout ce que je viens de raconter, je suis mal placé pour me plaindre 
« Casse pas la tête » sous les tropiques !
