Un parigot au soleil

Dimanche, nous sommes partis à 8 pour faire une rando en jet ski. 

Nous partons à deux par machines, ces dernières pouvant monter jusqu'à 80 km/h Le soleil brille, il fait chaud, il n'y a pas de vent et la mer est très calme, ce qui est rare dans le coin. En tout cas, les conditions sont réunies pour passer une bonne journée!

Nous quittons par le port de plaisance de Nouville, puis atteignons rapidement l'ilot Maitre, défiguré par une vingtaine de bungalows. Nous continuons ensuite vers l'ilot Goëland. C'était la première fois que je le voyais, il est vraiment tout petit, avec 4 arbres maximum dessus. Un petit coin de paradis au milieu du lagon  

Après une première baignade, nous repartons en direction de la barrière qui est toujours aussi impressionnante. Et la mer est vraiment d'un bleu incroayable. Nous passons à côté de l'Ever Prosperity, un minéralier échoué en 1970. Ensuite, nous avons fait halte autour d'une énorme patate de corail, d'au moins 30 mètres de diamètre. Beaucoup de poissons, j'ai notamment vu deux gros dawas et quelques jolis coraux.

Nous continuons notre "route" en direction du Phare Amédée en longeant la barrière. Nous déjeunons sur l'ilot et certains montent en haut du phare pour admirer la vue. J'ai bien essayé de le faire, mais j'ai bloqué au milieu de l'escalier. Trop de vide à gauche, trop de vide à droite, je ne pouvais pas aller plus haut ça rappellera des souvenirs à certains

Petite détente sur la plage et il faut repartir sur Nouméa, manettes des gaz au taquet

Une très bonne journée. Le jet ski est vraiment très amusant, plein de bonnes sensations et de bonnes montées d'adrénaline. Et puis associé au côté rando, c'est encore plus sympa. Juste un petit manque de puissance, la plupart des gens ne mettent pas longtemps à taquiner le fond de la poignée! Par contre, j'ai un sacré mal aux cuisses depuis deux jours

Ce week-end, j'ai passé deux jours sur un Catamaran, le Te Fetia, avec une grosse dizaine de potes pour observer les baleines à bosse (wikipédia), qui viennent se reproduire dans les eaux chaudes de la Calédonie et notamment dans la baie de Prony.

Départ du wharf de Prony à 8h30 et première mauvaise nouvelle : un des moteurs du bateau a cramé! Un ULM devrait apporter la pièce de rechange dans la journée mais rien n'assure que le moteur fonctionnera. Bref, nous partons sur un moteur avant de passer à la voile. Nous commençons par contourner l'île Ouen et toujours aucune baleine en vue pour le moment. Mais le paysage est magnifique vue de la mer, il y a des îlots partout recouverts de pins colonaires et toujours ces magnifiques rouge, vert et bleu!
Après deux heures de navigation, un énorme bruit réveille tout le monde! La voile principale vient de se déchirer quasiment en deux morceaux, heureusement que c'est sur la partie basse!! Il est donc temps de faire une pause pour déjeuner près d'un petit ilot paradisiaque où nous attend l'ULM et surtout la pièce de rechange!

Nous repartons, cette fois avec deux moteurs et une demi voile "à la chasse à la baleine". La plupart des bateaux ont commencé à rentrer vers Prony et nous nous retrouvons seul en mer. Nous apercevons un premier souffle au loin et tentons de nous en approcher.
Ce n'est pas facile de suivre une baleine mais nous voyons enfin le dos de ce gros mammifère à une centaine de mètres de nous. Nous suivons l'animal, en attendant qu'il sorte de nouveau après des apnées de quelques minutes. C'est un peu la folie sur la bateau, tout le monde est surexcité, guettant de tous les côtés, passant de bâbord à tribord appareil photo en main.
Je retiendrai deux moments incroyables : le premier lorsque nous étions tous à l'avant et qu'une baleine a surgit à moins d'un mètre de la coque, nous surprenant tous et le deuxième lorsque nous guettions à droite et qu'une baleine est apparut à 2 mètres du bateau mais de l'autre côté!!
C'est vraiment un spectacle extraordinaire, des animaux d'une dizaine de mètres, dégageant une incroyable puissance et semblant pourtant relativement inoffensif!

Le soleil commence à se coucher et nous partons mouiller dans la Baie Tranquille de l'île Ouen, en suivant un groupe de 3 baleines longeant un récif. Nous débarquons sur l'île, dans un décor de rêve (cocotiers en pagaille, sable noir, mer d'huile) histoire de faire un feu et de récupérer quelques cocos et repartons passer la soirée sur la cata.
Au cours de la soirée, avec les quelques survivants de la journée, nous éclairons la mer avec un gros phare et quel spectacle! Des milliers de poissons volants ricochant sur l'eau au passage du faisceau lumineux!

Le lendemain matin, l'horizon est voilé par d'épais nuages et la pluie tombe, heureusement les conditions s'amélioreront rapidement.

Et c'est reparti pour l'observation des baleines! Nous partons d'abord sur zone et nous nous retrouvons à 7 bateaux pour une baleine. Par rapport à la journée d'hier, c'est un peu décevant et nous décidons de tenter notre chance plus au large, loin de l'agitation touristique!
Nous faisons une pause en pleine mer, à l'abri d'un récif en forme de fer à cheval. Certains décident de partir chasser mais la séance sera écourtée car nous voyons au loin des baleines sautant dans tous les sens! Nous suivons un nouveau groupe lorsqu'une baleine apparait juste derrière nous et c'est elle qui nous suit pendant plusieurs minutes, resortant régulièrement de l'eau!

Mais ce n'est pas fini car nous croisons un autre groupe de 3 baleines très en forme, sautant dans tous les sens, claquant leurs queues sur la surface de l'eau. On entendra même leurs chants pendant quelques secondes! L'une d'elle nous a fait un saut à 10 mètres devant de le bateau avant de nous passer dessous.
Ces sauts sont vraiment impressionnants. Quelle puissance pour pouvoir sortir de l'eau des masses de plus de 20 tonnes!

Le retour vers Prony nous prendra quelques heures, voilà ce qui arrive quand on veut suivre une baleine. On se laisse vite prendre au jeu et on oublie qu'il va falloir rentrer à un moment donné.

Un week-end extraordinaire et un spectacle comme je n'avais vu. Observer l'un des plus gros animal marin est difficile à décrire. J'avais l'impression de suivre un reportage télé en direct!

Jour pour jour, voilà un an que je mettais les pieds sur Ouvéa après quelques jours à Lifou. Et que c'est bon de pouvoir enfin y retourner en connaissant le terrain!

Première étape en arrivant sur l'île, remonter en pouce dans le nord, à la tribu de Wénéki. Heureusement, "y'a plein d'occaz" même si je vais mettre un peu de temps car la fête du lagon se trouve dans le sud…Enfin pour une première en stop, je ne m'en sors pas trop mal et je finis par une demi-heure de marche avec deux sacs à dos, une glacière et une tente

J'arrive enfin chez Antoine, un ami que je me suis fait l'année dernière. Nous sommes restés en contact et nous sommes croisés quelques fois sur Nouméa. C'est quelqu'un de très bien, de très ouvert. Il organise des randonnées pédestres, ramassent les canettes sur le bord des routes et cultivent des salades, tomates, oignons, bananes et payapes pour revendre sur Ouvéa. Il a plein de facettes différentes et surtout plein de bonnes idées pour faire avancer les choses!

Je suis très bien accueilli, dans un super spot, plein de fruits et légumes, de fleurs et d'arbres et que des habitations en bois et en feuilles de cocotiers…que c'est bon de se retrouver là Laughing Nous passons la soirée à discuter pendant que sa femme, Grasilla, nous prérare un poulet, riz au coco délicieux avec salade et tomates du jardin.

Le lendemain, Elle me fait une démonstration de tressage de panier avec une feuille de cocotier. C'est incroyable, la facilité et la rapidité à laquelle elle le fait. Elle me l'a d'ailleurs gentiment donné en cadeau. Vers midi, nous partons avec Antoine vers la fête du Lagon, à Mouli, à l'opposé de l'île. Il va donc falloir se taper 50km en scooter à deux bonhommes, avec deux sacs, une tente…et sans casque! Sachant que la seule route passe inévitablement devant la gendarmerie! Mais les choses sont un peu différentes à Ouvéa…

En découvrant la superbe plage de sable de fin et le pont de Mouli, j'ai pris une claque que je n'avais pas prise la dernière fois. Peut-être à cause du fait que j'arrivais de Lifou ou que la plage était couverte d'algues vertes. En tout cas, l'endroit est réellement à couper le souffle!

En arrivant à la fête du lagon, je découvre une très bonne ambiance, la population est à 75% mélanésienne, il y a des enfants qui courent dans tous les sens et du soleil! Plein de petits stands vendant quelques produits locaux et de quoi se restaurer, avec notamment des brochettes de poissons grillés foudant sous la langue! Une scène aux couleurs de la kanaky est posé sur la plage, entre les cocotiers et le lagon.

Antoine repart dans le nord et j'assiste au retour du concours de pêche et à la démo de décrochage de coco! Très impressionnant, la vitesse à laquelle il monte pour choper une coco. Après une petite baignade suivi d'une sieste sur la plage, je retrouve mes amis de Nouméa. Nous passons la soirée à profiter des concerts de reggae/kaneka.

Dimanche, c'est le jour…de la plongée. Et les spots d'Ouvéa, tout comme ceux de Hienghène sont réputés dans le monde. Malheureusement une migraine ophtalmique gachera mon plaisir et ma journée…Après 15 minutes, j'ai tapé un énorme vomi à 10 mètres de fond, très intéressant comme sensation et à part un requin, je n'ai pas vu grand chose. Sanchat qu'après que je sois remonté, ils ont vu une raie manta et qu'entre les deux plongées, ils ont vu une baleine et son petit en train de jouer Un peu dégouté, sachant que j'ai passé le reste du dimanche sous ma tente…

Bref, retour lundi matin après un petit déjeuné copieux sur la plage. La plongée me reste en travers de la gorge mais les deux premièrs jours furent excellents.

Dimanche dernier, nous sommes partis à 6 faire une rando équestre près de La Foa, sur la côte ouest, la terre des cowboys caldoches.

Nous sommes allés sur la presqu'ile de Lebris, en passant à travers des petits troupeaux de vaches et de chevaux. Ensuite nous avons traversé un petit bras de mer pour se rendre sur l'ilot Lebris qui fait 150 hectares, il y a même une dizaine de chevaux qui se balladent dessus. Il est entouré d'une belle mangrove pour les connaisseurs

Les paysages sont superbes, du vert, du jaune, du rouge et le bleu lagon. En haut d'une colline, la vue sur la côte, la barrière de corail, le lagon, les ilôts est magnifique. 

Après avoir déjeuné, nous sommes repartis le long de la plage histoire de faire un petit galop.

En rentrant sur Nouméa, nous avons fait un stop à Ouano afin de profiter du coucher de soleil, au bord de la plage en degustant une pina colada

Une très bonne journée avec un très beau temps. De jolies paysages, une bonne ambiance mais quelques difficultés à monter sur ma moto le lundi matin C'est ma deuxième expérience sur un cheval calédonien et je pense que j'ai préféré celle de Oui Poin, plus tribale. Toutefois, la ballade sur la plage, sur l'ilot était vraiment très chouette.

J'ai passé le week-end sur l'ilot Signal, à 30 min. de Nouméa, pour fêter six anniversaires

Le décor : l'ilot Signal est assez grand, il est entouré de plage de sable blanc et d'un recif corallien. La nature y est bien préservée, il y a pas mal de mouettes (toujours aussi agressives), des pétrels, un couple de balbuzards, des araignées et des tricots rayés. Les 3/4 de l'ilot sont recouverts de forêt séche et il y a quelques vestiges dont un four à chaud et la première balise placée à l'entrée de Nouméa. Le cadre était plutôt sympathique et en plus le temps était de la partie, pas un nuage et pas de vent, en plein hiver c'est appréciable Le temps était tellement dégagé que l'on a aperçu un rayon vert!!

L'ambiance : 120 personnes, du bon son, des grillades, de la bière : ça ne peut que donner une bonne ambiance On se serait cru à Cancun dans une fête étudiante américaine, je ne connais pas mais c'était comme à la télé Activités habituelles : PMT, volley, jeux de carte, détente, rigolades et en sus soirée avec de la musique!

Résultat : un énorme week-end, une fête comme je n'avais jamais fait dans une nature paradisiaque.

L'anecdocte : en allant voir le Signal, je me suis fait une énorme frayeur en me collant le visage sur une toile d'araignée en travers du chemin. Et quand on connait les monstres qu'il y a ici, je n'ai aucune envie d'en avoir une sur le visage Plus de peur de que mal puisque la vilaine araignée était toujours sur sa toile. Voila le problème en étant grand, il y a une strate atmosphérique que 85% de la population ne fréquente pas, c'est parfois un peu poussiéreux

Dimanche dernier, j'ai fait mes deux premières plongées sans Cilou Dis comme cela, ça peut paraitre con mais je ne suis pas forcément hyper à l'aise dans l'eau (même si ça commence à changer quand même) et plonger avec quelqu'un en qui j'avais entièrement confiance, me rassurait.

Pour fêter ma dixième plongée, je me suis retrouvé avec un instructeur niveau 4 et un autre qui passait son niveau 1, tous les deux militaires…mais en fait c'était bien Le niveau 4 était super carré, précis dans ces explications et très sécu. Donc les plongées se sont super bien passées.

La deuxième plongée s'est faite sur une épave à Toho V. Je m'étais toujours dit que voir une épave dans l'eau, c'est comme voir des restes de camion dans la forêt : c'est un peu sale Mais les dimensions d'un bateau ne sont pas les mêmes et l'ambiance est particulière, du bleu partout et une énorme carcasse posée sur le sable qui apparait. C'est assez impressionnant d'autant plus que la faune est riche, des énormes dawas et becs de canne notamment. Nous avons fait le tour et sommes juste rentrés dans le cabine, le reste de l'épave ne valant pas le coup.

Et pour finir, j'ai enfin vu ma première tortue, en bouteille Ainsi que quelques petites raies, deux ou trois belles loches et les habituels requins

Plein de nouveautés sur le blog, pour essayer de vous faire profiter de notre incroyable expérience.
Les trois posts suivants sont placés en ordre chronologique en commençant par Port Vila.
Pour la video, il faut récupérer plusieurs parties. J'ai dû découper la video pour pouvoir l'envoyer sur le serveur, les débits sont trop faibles ici. Une fois tout récupéré, il suffit d'ouvrir le fichier 001 avec un outil d'archivage, genre Winzip…je sais que ça marche avec 7-zip. Il ouvre une fenêtre avec le fichier reconstitué. Une dernière chose, c'est un wmw
Une seule adresse : ici!

Le lendemain de notre retour sur Port Vila, nous croisons Soraya une jeune anthropologue qui va finir sa thèse sur Ambrym. C'est une amie de Cilou a Nouméa. Elle compare la vision des volcans, d'un point de vue occidentale et scientifique et du point de vue des populations locales. On a passé l'après-midi et la soirée ensemble à parler de la France, du Vanuatu, d'anthropologie (surtout elle ), de tout et de rien.
Ensuite, ce sont enchainés deux jours de pluies intenses! Quasiment 48 heures de déluge, vraiment impressionnant. Donc repos et lecture dans un hôtel très sympa, avec cuisine, frigo dans toutes les chambres, une vue sur le lagon pas dégueulasse et des petits déjeuners gargantuesques Nous avons profité pour aller visiter le Musée National du Vanuatu. Il est très intéressant, on y apprend plein de choses sur la vie, la culture, les traditions vanuataises, sur les 74 années de condominium franco-britannique ou encore sur les différences entre les îles.
Le soir nous sommes allés au cinéma…dans un bar/restaurant! Il n'y a pas de cinéma au Vanuatu et un restaurant en bord de mer, le Nambawan propose deux soirs par semaine, un séance cinéma gratuite, en plein air et un écran de 4x3m avec en fond les voiliers et l'ile d'Iririki.
C'est une très bonne idée, tu peux manger et boire tout en te mattant un film dans un bel endroit. Il manque juste de bons canapés

Mais après la pluie, le beau temps et nous sommes partis voir les cascades de Mele pas très loin de Port Vila.
La promenade remonte le long d'une rivière en palier dont les rives sont vertes et fleuries! Les pluies des deux derniers jours ont fait peur aux touristes et alimentées la Mele. Un premier chemin nous amène sur un superbe point de vue sur Hideway, Port Vila, Mele Village et des milliers de cocotiers!
Après avoir traversé deux fois la rivière, nous apercevons enfin la cascade de 34m de haut. Il est temps de laisser les chaussures et le superflu. La cascade se mérite et il faut remonter quelques paliers dans la rivière pour voir les cascades Non seulement c'est vraiment impressionnant et en plus tu as le côté rigolo de devoir escalader dans les remous :p Au pied de la cascade, c'est de toute beauté. La rivière surgit à travers des arbres en plusieurs points, la végétation est partout!!

Vendredi matin, nous partons faire le tour d'Efate en minibus avec un guide et plusieurs étapes.
Nous commençons par un petit passage en forêt dans le sud. Un nouveau guide en tenue locale, nous présente la culture vanuataise : comment faire du fil pour la pêche avec une certaine plante, comment savoir si un poisson est bon à manger à l'aide de la sève d'une autre plante (pas facile, de retenir les noms en anglais!), comment faire un piège à poissons, comment faire un garde manger de bananes désséchées avec du corail…C'est vraiment très intéressant! La leçon se termine par une homme de Pentecost qui aime marcher sur des pierres chaudes! Je n'ai pas compris la signification mais il le fait trois fois de suite et de manière bien précise! Enfin une danse locale très sympa.
Nous remontons nous taper le cul dans notre minibus et traversons les premiers villages, très fleuries, pas mal de gens dans « la rue » et toujours près d'une rivière…pour se laver, cuisiner, nettoyer le linge. L'eau courante manque un peu :s La moitié des maisons sont des huttes. On voit une ancienne usine calédonienne de manganèse quasi recouverte par la végétation.
Petit tour en pirogue de quelques minutes. Un père et un fils à la pagaie, le plus jeune parle français et après quelques échanges nous repartons vers une nouvelle étape.
Enorme déjeuner au bord de la plage du village de Sara, où des champignons de rocs poussent sur le sable. On aperçoit les îles d'Emoa, de Pele et de Nguna.
Dans le nord, il y a encore beaucoup de traces de la deuxième guerre. L'armée américaine occupait le terrain et on voit des chenilles de tank, des restes de bâtiments et un superbe musée rempli d'anciennes bouteilles de Coca.
Une dernière halte sur le site où a été tourné Koh Lanta (très touristique…) pour un café et il faut une nouvelle fois repartir!
Une bonne journée bien fatigante car pour faire 136 km de route au Vanuatu, il faut bien rouler 4 ou 5 heures. La matinée est bien partie mais l'après-midi fut un plus longue. Ce fut quand même un plaisir de découvrir l'ensemble de l'île sur l'unique route!! Une nouvelle fois j'ai été marqué par la végétation omniprésente, abondante. Et les gens toujours souriant et accueillant.

Aujourd'hui nous déjeunons chez le conseiller de l'ambassadeur, avec Soraya avant son départ pour Ambrym. Le conseiller est en vacances mais a laissé des rochers suchard dans son frigo :p Nous découvrons un nouveau quartier. Les maisons sont plus grandes, bien entretenues, bien fermées par des portailles électriques…une autre ambiance
Après le repas nous sommes allés sur l'île d'Erakor, sur les bords de Port-Vila. L'îlot est vraiment tout près mais possède une jolie petite plage de sable blanc. Par contre il est privé (comme souvent près de la capitale) et donc un ressort pour riches a pris possession des lieux et une partie de l'île est réservée aux clients
Enfin, après un petit café au bord de l'eau, nous profitons de l'ombre d'un cocotier pour larver sur la plage

Dimanche nous partons pour Hideaway, un autre îlot à 10 minutes de Port-Vila. Sur celui-ci, il est au moins possible de faire le tour! Petit randonnée palmée avec un groupe d'australiens et un guide, plein d'entrain, qui nourrit les poissons pour les attirer :s Ce n'est pas tellement mon délire mais le récif valait le coup. Beaucoup de couleurs, quelques poissons, des arches et un tombant de 80m! Enfin, on ne voyait pas à plus 20m mais je crois le guide
On a passé du bon temps mais c'est assez touristique pour le Vanuatu. Enfin il ne faut non plus imaginer l'affluence estivale sur les plages de la côtes d'Azur. Mais mon référentiel est différent
Le soir, nouvelle séance cinéma au Nambawan! Notre dernier soir au Vanautu, la soirée se prolonge un peu plus. On se fait un dernier verre et un billard Un bon moment que je n'avais pas joué au billard! Un début de partie sympathique un peu gâchée par des australiens qui nous mettaient la pression pour jouer à leu tour, au lieu de prendre du bon temps et de revenir dans quelques minutes. Manque de pot, on a mis un peu de temps à finir la partie étant donné le niveau de jeu

Dernier jour à Vanuatu, nous partons faire une matinée de kayak sur la Teaoma River au sud d'Efate!
Le guide est un français qui vit depuis 16 ans au Vanuatu, il a même la nationalité et le passeport. Il parle beaucoup mais connait plein de choses sur le pays et en plus il parle français, ce qui fait du bien après 18 jours en anglais
Le début de la randonnée commence dans une sorte d'énorme piscine naturelle, la couleur de l'eau est incroyable! Premier coup de rames dans le mer afin de rejoindre l'embouchure de la rivière. Les rives sont couvertes de mangrove, plus haute que celle de Calédonie. Plus nous remontons vers l'intérieur de la terre et plus les rives se resserrent. La végétation est plus imposante, on ne parle pas de brousse ici mais de jungle. Certains arbres sont réellement impressionnants.
Nous traversons dans des endroits où seul le chant des oiseaux se fait entendre et la rivière se plisse au passage des kayaks. Quelques zones sont habitées et des enfants s'amusent au bord de l'eau.
Retour par le même chemin mais dans le sens du courant…heureusement parce que la fin avec le passage en mer fut dur pour nos petits biceps

Une dernière viande au resto, une petite ballade, une dernière Tusker, une petite sieste dans l'herbe, un petit live de Toko Souwia, un dernier kava et il temps de repartir sur Nouméa

En arrivant sur Tanna, nous décidons d'aller dans un gite sur la côte ouest. Nous sommes accueillis par Annie dans un endroit très joli, bien entretenu juste au bord de la plage!
Après avoir pris possession de notre bungalow, nous partons à Lenakel, le village principal de l'île. Nous parcourons les quelques kilomètres dans la benne d'un pickup, le moyen de transport le plus répandu à Tanna : tu peux mettre plein de gens dans une benne et surtout il faut un 4×4 pour pouvoir rouler sur les "routes"
Lenakel est un petit village en bord de mer qui m'a rappelé des images de reportages sur l'Afrique. Des gens un peu partout, ça marche, ça discute, ça attend, ça rigole, quelques petites épiceries vendant de tout, un marché de fruits et légumes, des pickups et bien évidemment une population à 99% ni-vanuataises. Cette première immersion à vraiment un gout de vacances, de détente, un très bon gout! Nous passons dans quelques épiceries et Annie nous emmènent dans une sorte de bar mais où tu viens avec ta boisson et ton déjeuner mais tu payes pour regarder des clips de musique africaine! Les locaux sont scotchés à la télé, on s'est regardé avec Cilou en souriant, sirotant notre bière sous une chaleur étouffante Après une petite ballade, nous partons déguster le kava, « le plus fort de tout Vanuatu ». Le kava est une plante, le poivrier sauvage, sa racine est pressée avec de l'eau afin d'en extraire un jus. Il est servi dans des shells, des demies noix de coco et se boit cul-sec! C'est un peu anesthésiant au niveau de la langue. Après 2 shells, on se sent très vite détendu mais en même temps un peu bourré! Ils disent d'ailleurs qu'ils sont "drunked" après quelques shells même si c'est bien moins fort que l'alcool. Il est consommé depuis des années, il est sacré et les nakamals sont traditionnellement réservés aux hommes. Lorsqu'il y a des conflits entre les îles, les chefs se réunissent au Nakamal des chefs à Vila pour résoudre leur différent!
Nous assistons au pressage du kava et discutons avec les locaux. Nous rencontrons un jeune américain, qui vit dans le nord de l'île. Il travaille sur un projet écologique depuis un an, il fait partie des "peace corps".
La journée se termine part un dîner de produits locaux.

En plein nuit, je me réveille en sentant le lit trembler Ma première réaction est de me dire que le kava de Tanna est bien fort! Mais le tremblement s'accentue et le bungalow commence à grincer de partout! Je comprends que c'est un tremblement de terre mais je n'ai pas eu vraiment le temps de paniquer étant donné qu'il a dû durer une quinzaine de secondes. Je n'avais jamais ressenti de séisme et je n'en menais pas large après, on se sent vraiment tout petit et tout faible

Le lendemain matin nous allons faire une petite baignade pour apprécier la faune maritime. Après déjeuner, nous partons en benne en direction de Yakel, un village coutumier où les hommes ne portent que des étuis péniens (Nambas) et les femmes des jupes de végétaux. La route jusqu'au village n'est praticable qu'en 4×4 avec lequel on a réussi à s'embourber Juste devant une école remplie de gamins qui nous regardait en rigolant! Après un petit quart d'heure d'effort et une bonne dizaine de bras, nous repartons de plus belle.
En arrivant à Yakel, le son du tam tam se fait entendre indiquant que des visiteurs viennent d'arriver. Un homme se présente à nous et nous annoncent le programme. Bien que traditionnelle, le village a bien compris comment faire de l'argent avec les touristes. Nous passons dans le village et rencontrons le chef qui a dû se lever rien que pour nous vue sa condition physique. Nous descendons ensuite dans la vallée, à travers une végétation luxuriante pour arriver à une jolie cascade, où je me suis fait tabasser par le flot d'eau tomber de 10m . Puis nous assistons à des danses traditionnelles et il est déjà temps de repartir.
Le contraste avec les civilisations occidentales est bien-sûr incroyable mais a été un peu entaché par le côté business. En effet, tout est payant : la ballade à la cascade, les danses…mais ça valait le coup malgré tout!

Mercredi matin, nous partons sur la côte est. La route est en piteux état et nous mettrons 2h30 pour faire une cinquantaine de kilomètres. En route, nous passons devant un banian géant très impressionnant. Il y a beaucoup d'arbres et de fleurs que l'on connaissait de Calédonie mais au Vanuatu, ils sont 2 fois plus gros!
Puis nous apercevons enfin le Yasur, le volcan explosif de Tanna. Celui que l'on avait vu dans Koh Lanta , 2 ans plus tôt et que nous souhaitions voir avant même de savoir que nous partions pour la Calédonie La route passe au pied du volcan dans le Plaine de Cendres, un endroit sans végétation.
En arrivant au Sunrise bungalow, nous sommes accueillis par Peterson qui nous propose de prendre un petit kava. Cilou refuse un peu barbouillée, mais j'accepte avec plaisir. Nous discutons un petit moment à discuter de famille, de Vanuatu, de Calédonie en prenant quelques shells. Lorsque Cilou m'a vu revenir au bungalow, elle a bien rigolé Autant je me sentais bien au niveau de ma tête autant mon corps avant du mal à suivre, j'avais l'impression d'être sur un bateau en plein tempête! J'apprendrai deux jours plus tard que Peterson ne faisait pas son malin non plus après le kava bien qu'il soit habitué à en prendre tous les jours.

Après une bonne nuit, nous faisons la rencontre de Marica, une finlandaise en vadrouille dans le pacifique! Nous partons faire une promenade le long de la baie des tortues. Le temps est un peu grisâtre mais nous prenons du bon temps!
L'après-midi nous partons découvrir à pied, Port Résolution. Les gens que nous croisons sont très curieux et nous demandent ce que nous faisons dans le coin, toujours avec un grand sourire. Port Résolution est un village mais qui a un tout petit centre culturel Il est très sympa avec la présentation des coutumes locales et des différents outils encore utilisés aujourd'hui.
Nous prenons une bière au Yatch Club, nom qui fait penser à un énorme hôtel pour gens fortunés qui est en fait un gîte avec quelques petits bungalows

Le vendredi matin, nous partons découvrir la baie des requins. Un petite baie où les requins viennent se nourrir à quelques mètres de la plage…malheureusement nous sommes en période de reproduction et les requins sont au large. Le guide est très sympa et nous présente différentes plantes, nous explique comment reconnaitre un banian mâle d'un banian femelle et nous fait manger du cœur de palmier!
Après une petite sieste, le moment est enfin venu de partir pour le volcan. Le Yasur est un des volcans en activité le plus accessible au monde. Il ne culmine qu'à 360 mètres de haut et les 4×4 nous déposent à 200 mètres du cratère!!
Nous apercevons les premières fumées, les premiers grondements et enfin les premières explosions de lave!! C'est évidemment incroyable comme sensation, une nouvelle fois, on sent tout petit par rapport à la puissance de la Nature!
Il y a quatre cratères dont deux explosent quasiment toutes les minutes en projetant parfois des gerbes de pierres en fusion jusqu'à 30 mètres de haut!! Chaque explosion est accompagnée d'un souffle, d'un grondement et d'une légère odeur de souffre. C'est incroyable et c'est encore plus beau lorsque le soleil se couche et que les explosions illuminent dans la nuit!
Nous rentrons pour déguster un succulent bougna et nous couchons plein de belles images en tête!

C'est déjà notre dernier jour sur Tanna et passons notre matinée à nous détendre sur la plage afin de profiter un peu du soleil! Après déjeuner nous partons en ballade, traversons des petits hameaux de quelques huttes et admirons la vue sur les baies et le Yasur d'où de grosses fumées noires jaillissent régulièrement. La montagne vit!!
En fin de journée nous décidons de retourner au volcan afin de profiter une nouvelle fois du spectacle. Les cratères sont un peu plus actifs que la vielle et nous apprécions encore plus! Il nous fallait venir deux fois afin de vraiment prendre conscience de la chance que nous avons d'assister à un tel spectacle naturel.
Le soir nous dégustons le lap lap, un plat Vanuatais qui s'apparentent au bougna, c'est délicieux! Dans l'après midi Cilou avait aidé Delphine a le préparer. C'est d'autant meilleur lorsque l'on a vu comment cela se fait.

Une petite dédicace à l'équipe du Sunrise Bungalow : Perterson, Maurice, Sam, Delphine et les autres. Nous avons vraiment été très bien accueillis et passés de très bon moment