OUVÉA

Départ pour Ouvéa après une escale d'une heure en salle d'embarquement à Nouméa. L'arrivée est impressionnante, l'île paradis, l'île cocotiers, l'île lagon. Nous n'avions rien réservé malgré les conseils de gens stressés (et stressants) et comme d'habitude on a bien fait ! Il est tellement bon de se laisser aller au cours de la vie, aux aléas des rencontres, de laisser la place a l'imprévu quand on est en vacances! Assez d'horaires, de planning, de codes dans la vie de tous les jours. Non ?
Evidemment, nous sommes super bien tombés, super accueil chez l'habitant à Fayaoué, au gîte de Bougainvillier. Transport de l'aéroport dans la benne du 4×4. C'est bien-sûr interdit depuis mars de cette année mais la loi est différente sur les Loyautés et encore plus à Ouvéa. D'autant plus que tout le monde n'a pas les moyens de se payer une voiture, le transport en benne sert de transport collectif.
Nous avons dormi dans une superbe paillote en « L », avec cloisons en nattes de feuilles de coco tressées. Nous avons loué des vélos et nous avons encore bien fait puisque après 5 ou 6 km Raphaël, ou « Dédé » un kanak qui entretenait son champ de coco, nous a proposé gentiment d'ouvrir une coco verte et de boire le jus pour nous désaltérer. Cela nous a fait un grand bien et nous lui avons proposé de repasser au retour de notre ballade.

 

Ensuite nous avons continué notre route vers le sud jusqu'au Pont de Mouli. Le vélo est un moyen de locomotion très pratique. C'est écologique, la vision n'est pas limitée comme dans une voiture et l'absence d'ouverture facilite les rencontres. Par rapport à la marche, c'est moins lassant, la vitesse permettant de voir plus de choses et d'avoir le temps de les apprécier.
Le seul souci est que c'est fatiguant et surtout ça fait mal au c** Smile

 

La vue du pont de Mouli est superbe ! La tribu de Fayawa entourée par les passes de Lifou et de Calédonie. La passe de Lifou est d'autant plus belle que la mer s'engouffre entre les Falaises de Lekiny.
De l'autre côté, on aperçoit les Pléiades du Sud, la Baie de Mouli, les plages à perte de vue, le lagon… c'est une endroit qui se passe de mots…

 

Petit café au retour et discussion au sujet de la religion (les gens d ici sont très pratiquants) , de l'éducation des enfants, de la femme, du sport etc. le débat d'idée était intéressant, il était heureux de nous faire partager ses réflexions, opinions en toute simplicité et modestie.
Le lendemain nous avions décidés d'aller manger chez lui. Nous avons partager du riz coco et des sardines.
Au bout d'un moment comme il semblait s adresser surtout a benjamin, je suis allée discuter avec sa « vieille », une mamie qui parle le français difficilement mais qu on peut comprendre si on en a envie. Elle m a montré ses légumes et m a fait goûter la canne a sucre fraîche. Elle était bien souriante et pleine de vie malgré son dos voûté, ses dents peu nombreuses et jaunies et son visage ridé.
Ensuite comme nous avions loué une voiture en prévision (le nord est très vallonné et difficile en vélo, le col du casse-cou qui culmine à 30m !), nous sommes partis en vadrouille avec Dédé dans le nord de l'île. Région où se sont déroulés les « événements » en 88. Nous passons d'ailleurs devant le mémorial des 19 kanaks tués. Il est très fleuri, bien entretenu et aux couleurs de la Kanaky évidemment.

 

Sur la route nous croisons Patrick qui marchait sur le bas côté. Dédé nous demande si on veut bien s'arrêter. Bien sur. Nous prenons donc un nouveau compagnon de vadrouille. Et quel compagnon ! Il a un rire hyper communicatif et raconte blague sur blague avec beaucoup d'ironie, alternant blagues faciles et d'autres très fines.
Nos amis nous conduisent au trou bleu d'Anawa et au trou aux tortues. Ce sont des sortes d'énormes puits de 20m de diamètre, avec des parois de 4m de haut, creusés par la mer et remplis d'eau turquoise. Le trou aux tortues porte bien son nom puisque nous en apercevons quatre différentes après seulement quelques minutes d'attente ! « Joli »
Ce sont deux sites absolument magiques où l on rentre en communication avec « l'éternel » comme ils disent sur un ton hyper sérieux tout d'un coup entre deux blagues. Nous avons surtout rencontrés des tortues mais il est vrai que l on est impressionné et respectueux face à ce genre d'endroit.
Puis en route, nous nous arrêtons dans la tribu de Wéniki, chez un « cousin » (ici tout le monde est frère ou cousin, c'est une expression). Cet ami, Antoine, est un garçon super attachant et intéressant qui organise des randonnées vers la passe aux requins. Il est très passionné par des tas de choses. Il élève seule sa fille et en a une autre qui vit en Bretagne avec sa mère. On passera la soirée en toute amitié avec eux.
« Joli »

 

Le lendemain, Nous revoilà de retour dans le nord chez Antoine qui nous a proposé de partir en randonnée avec lui en direction de la passe aux requins. Bien sur, on était les plus heureux du monde avec notre guide-ami personnel ! Il connaît le coin comme sa poche, chaque banc de sable qui se déplace en fonction des marées (assez visibles a cet endroit), les coins à poissons, à requins, les lieux « tabous », les plantes médicinales de la mangrove et ses trous à crabes… On a appris des tonnes de trucs tout en rigolant beaucoup. Il a péché à « l'épervier » 4 barbillons que nous avons dégusté grillés sur la plage…
Peut être un des plus beaux jours de ma vie, un qui compte, que l'on oublie pas.

 

Dernier jour plage de Mouli et direction aéroport avec l'agréable surprise de voir Patrick qui est venu nous dire au revoir !
Pas la peine de vous dire comme le lendemain a été étrange en retournant au travail ! Décalés dans tous les sens du terme ! On est toujours sur une île mais c'est différent… vivement les prochaines vacances !

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