Un parigot au soleil

La majorité de mon séjour s'est évidemment passée à Paris au milieu de la famille et des amis. Certes cette ville est parfois difficile à vivre mais elle aussi pleine d'histoire, cosmopolite et vivante !

Je suis allé quelques jours en Bretagne, du côté de Begmeil pour revoir mon cousin et la ferme dans laquelle je passais une grande partie de mes vacances ! J'ai été super content de le revoir, de papoter avec lui et de laisser remonter une foule de souvenirs en me promenant à travers les champs !
J'ai ensuite découvert le Crouesty et son énorme port de plaisance, où j'ai retrouvé Margaux ma meilleure amie de Calédonie qui vient de quitter le territoire On a passé deux très bonnes journées à se promener au petit et grand mont, à suivre les chemins côtiers, à profiter de la plage et de la mer (pour de vrai !) avant l'arrivée massive des touristes !
Après 3 jours de soleil, je ne pourrai plus dire qu'il pleut tout le temps en Bretagne !

J'ai aussi passé quelques jours en Creuse avec mes parents pour revoir la famille et faire un peu le tri dans mes affaires. Comme en Bretagne, plein de souvenirs qui remontent, notamment en me promenant le long de la Gartempe ou de l'Ardour !

Et les balades dans Paris, les moments en famille, les soirées entre potes, le shopping, les jeudis avec ma soeur !! Des énormes vacances mais des vacances trop courtes sachant qu'il me faut toujours une bonne semaine pour me remettre du décalage horaire

Et puis il y a quelques personnes que je n'aurai pas eu le temps de voir ou juste d'apervoir : Roch, Ivan, Justine…mais ce n'est que partie remise !

J'ai souvent parlé des avantages de la Calédonie mais ce retour à Paris m'a fait prendre conscience de certains inconvénients : l'éloignement, l'enfermement sur "soi-même", les déplacements limités, l'environnement intellectuel et culturel limité, le fait d'être un étranger…Le plus dur étant peut-être de faire souffrir ses proches en prétextant son propre bonheur.

Merci à mes parents pour leur accueil, à ma soeur que j'adore et à Tom !!!

Week-end de 3 jours sur Koumac où j'ai eu l'occasion de passer plusieurs fois mais sans jamais vraiment s'arrêter. Chloé, une copine infirmière travaillant là-bas, était donc la bonne raison pour découvrir un peu le nord ouest calédonien

Une petite dizaine de potes partant pour 3 jours en camping, ça ne peut que donner un très bon week-end : détente, repos, rigolades, jeux de cartes, barbecue, promenades, baignades…les vacances quoi !

Au chapitre des découvertes : les grottes de Koumac ! Elles se trouvent à la sortie du village, au milieu d'une végétation bien humide ! Et à part quelques panneaux indiquant l'entrée de la grotte et de sommaires marches pour y accéder, c'est à peu les seules infrastructures, pas de guide, ni d'éclairage à l'intérieur de la grotte, tant pis pour ceux qui n'ont pas pensé à prendre leurs lampes :p
La grotte est une sorte de long couloir, assez droit et assez plat mais de volumes variables. Il faut se contorsionner à certains endroits pour pouvoir se faufiler entre les roches et dans passages, la hauteur de plafond atteint 7/8 mètres ! Le sol est recouvert de caillou comme dans le lit d'une rivière, tout comme certains murs. On trouve aussi quelques jolies formations calcaires mais peu de stalagmites ou tites. Nous ne parcourions qu'une toute petite de la grotte, trop peu équipé pour affronter la totalité. C'est en tout cas, une très bonne découverte qu'il faudra explorer plus en profondeur !!

Allez, une petite anecdote rigolote pour finir : certains de la bande (dont je tairais les noms mais j'étais pas dedans !!) ont jugé bon de faire du 4×4 au bord de mangrove pendant la marée montante ! Résultat, enlisement du 4×4 dans la mer Grosse panique lorsqu'un des rigolos est revenu au campement pour nous chercher afin de pousser la bête ! Sauf qu'une quinzaine de personnes ne suffiront pas pour sortir le 4×4 et la marée qui continue de monter inexorablement !!
Heureusement que Paulo (propriétaire du camping) est arrivé à travers la mangrove avec son pickup !! Et heureusement que Paulo est un peu bourrin parce que l'accès à la plage était bloqué par la marée haute et l'accès par la terre impossible à cause de la végétation. Mais rien n'est impossible pour Paulo !! Et c'est là que l'on voit l'utilisation d'une pare-buffle ! Certes on peut se protéger des buffles calédoniens, tuer un piéton ou réduire une voiture en morceaux mais il est aussi possible de coucher les arbres pour mieux rouler dessus !! Et quand ça ne passe pas la première fois et bien Paulo rentre dedans une deuxième voire une troisième fois Le plus dur étant fait, il ne reste plus qu'à tirer le 4×4 embourbé, ce qui ne posera aucun problème. Nous laissons le véhicule sur place, hors de question de couper par la mangrove, seul Paulo peut le faire :p
Le lendemain en allant chercher le pickup à marée basse et après avoir coupé quelques branches pour faciliter le passage et éviter les rayures, nous sommes rejoint par Paulo qui a la bonne idée de s'enliser à son tour Rien de bien méchant, nous le sortirons facilement mais c'est rigolo !
Gros merci à Paulo, un peu bourrin mais fort sympathique et hyper serviable. Et surtout, enfin quelqu'un qui a de bonnes raisons pour posséder un pick-up !!

C'est ça aussi la Calédonie !

Nous sommes partis vendredi soir avec Hélène pour retrouver Hélène en stage sur Lifou pour passer le week-end…pratique deux filles du même prénom :p

Pour notre premier repas, ce sera crabes de cocotiers et riz. Il a été préparé par Lizie, la vieille qui accueille Hélène. C’est la deuxième fois que j’en mange et c’est toujours aussi bon.

Samedi matin, nous sommes partis profiter de la plage de Kiki, lieu touristique très connu (dans le coin) que je n'avais jamais fait ! Pour accéder à la plage, il faut marcher une demi-heure dans une forêt bien verte et bien dense, tout en évitant de ripper sur du corail Une sympathique promenade qui débouche sur une petite plage de sable blanc, en bas d'une falaise d'une dizaine de mètres. C'est magnifique, l'endroit est désert et nous piquons directement une tête. Une grosse averse nous oblige à nous abriter sous un rocher, nous repartons en suite, tout en profitant de la végétation généreuse en pommes liane.

Nous nous arrêtons déjeuner à Luengoni, une des plus belles de Calédonie. Il y en a peut-être des plus belles mais c'est la première qui m'a vraiment marqué. Puis nous repartons voir les falaises de Xodre et faire une petite rando improvisée en claquettes sur le récif corallien :p Il y a un petit chemin le long des falaises avec un tuyau d'eau et nous voulions à quoi ou à qui ils pouvaient bien servir. Mais une bonne demi heure de marche, toujours le tuyau mais rien en vu, nous préférons faire demi tour, la nuit arrivons et par manque d'équipement. Même si notre curiosité n'a pas été satisfaite, la ballade valait le détour !

Le lendemain, le soleil est enfin là. Nous partons direction Jinek pour faire du PMT dans l'aquarium naturel. J'étais moyennement motivé mais après quelques mètres, les premières patates, les premières couleurs, les premiers poissons !! J'avais oublié à quel point ça pouvait être beau et ça pouvait être riche. C'est une réserve, les poissons se nagent tranquillement et il y en a partout !

Après la coutume à Lizie que nous n'avions pas encore eu l'occasion de croiser et qui nous a ouvert sa maison pendant ses deux jours. Au menu : perroquets, ignames et feuilles (sic) Nous repartons l’estomac bien rempli vers Peng, histoire de profiter du spot et de se baigner une dernière fois !

Voilà un bout de temps que je n’avais pas été sur Lifou et quel plaisir de retrouver de tels paysages et une telle ambiance, avec des gens souriants et détendus, un vrai parfum de vacances !

Après une matinée sous la pluie à Nouméa, me voilà arrivé sous le soleil d'Ouvéa justifiant un permier plongeon dans le lagon ! Je repars pour Wénéki où je suis toujours aussi bien accueilli par Antoine et Grasiella. Il y a avec deux touristes, un espagnol parlant anglais et un peu de français et un allemand ne parlant qu'anglais. Ce mélange de langues donnera lieu à des discussions assez cocasses !

Les retrouvailles faites, nous partons avec Calolo, un kanak blanc comme dirait Antoine pour récupérer des lianes dans la forêt, elles serviront à attacher une structure en bois à l'intérieur de la case afin de pouvoir refaire la couverture du toit, une sorte d'échafaudage naturel ! Elles se trouvent au niveau du sol et peuvent mesurer jusqu'à 20 mètres de long.

Nous sommes ensuite partis avec Grasiella pour voir les 10 ans des 24h de volley de Gossannah, une grande fête avec une scène musicale, une bonne vingtaine de stands et accessoirement des matchs de volley :p La fête commence à peine et l'ambiance est plutôt calme, les stands sont toujours aussi colorés et le drapeau Kanak flotte un peu partout au côté des drapeaux bretons, basques ou aborigènes, il ne manque que le drapeau corse ! Indépendance quand tu nous tiens

Le lendemain, levé de bonne heure après une nuit de lutte acharnée avec les moustiques Nous prenons un bon petit déjeuné car un gros travail nous attend : la couverture de la case ! La famille de Grasiella arrive petit à petit et nous nous retrouvons à une quinzaine d'hommes.

Il faut commencer par une structure en bois à l'intérieur de la case pour monter dessus, ainsi qu'une structure autour du toit, à l'extérieur cette fois, afin de pouvoir prendre appui. Il y a ensuite deux équipes, une de chaque côté pour installer les palmes séchées sur le toit qu'il faut glisser deux par deux sous un bois suffisamment souple pour s'arrondir autour du toit. Tous les 50 cm, une sorte de grosse aiguille est passé à travers les palmes, les hommes à l'intérieur passent une grosse ficelle dedans qu'ils accrochent à la structure de la case. Ceux de l'extérieur retirent ensuite l'aiguille et fond un noeud avec le bois extérieur en tapant fort avec une pierre afin de serrer au maximum ! La même opération se répète jusqu'à ce les deux équipes se rejoignent et c'est reparti pour un nouveau cercle jusqu'à atteindre le sommet.

Après cette grosse matinée sous une chaleur étouffante, c'est l'heure d'un bon repas suivi d'un petit somnolage sur les nattes !! Le travail reprend en milieu d'après-midi afin de laisser le soleil descendre un peu. Une fois que la toiture est entièrement recouverte, il faut mettre une couche de paille pour fermer le haut du toit, au pied de la flèche. Le tout est serré avec un gros câble électrique, 4 personnes en bas tendant le câble, deux autres tapant avec un bout de bois pour serrer le noeud. Forcément le câble lâche de temps en temps et tout le petit groupe s'écroule Pour finir, un tressage fermera complètement le haut de la case. La partie est la plus pénible est peut-être la découpe des palmes à hauteur du mur de la case. Il faut qu'avec une cisaille, ça prend un certain temps. Surtout qu'elle a très rapidement cassé, Antoine est parti au magasin et est revenu avec…une scie à métaux A Ouvéa, il faut savoir faire avec ce que l'on trouve !

Mais la nuit tombe et le travail doit s'arrêter. Il ne restera plus qu'à retirer les structures temporaires, nettoyer et chauffer la case pour faire partir les partir et sécher au maximum les palmes. Pour l'instant, c'est l'heure de l'apéro à la Number One suivi d'un repas, avec la télé dehors diffusant Big Mama En plein milieu du repas, Antoine se lève, met le DVD sur pause et fait la coutume pour remercier la famille d'être venue. Le discours est en faga et même si je ne comprends bien, ils durent bien trop longtemps pour un simple merci !! Ce sont les fameuses palabres kanak ! A la fin de son discours et après quelques secondes de flottement, l'ainé a pris la parole pour remercier Ato et Grasiella. C'est toujours un moment assez impressionnant pour un petit blanc

Ma journée se termine rapidement, bien fatigué et surtout fin content !! Ce fut très enrichissant de voir tout ça et de voir une quinzaine de personnes s'activer dans une sorte de bordel très organisé : personne ne donne d'ordre, personne n'a de spécialité, il y toujours des gens en activité et tout s'enchaine assez fluidement ! Et puis cette journée m'a rappelé les moissons avec mon parrain, mon cousin et les autres, les mêmes odeurs, la même ambiance, la même osmose.

Dimanche, c'est le jour de repos. Petite baignade sur la plage de St Joseph puis nous sommes partis sur Gossannah acheter deux mulets. Nous terminons notre journée en discutant avec Antoine et Grasiella. Ils sont d'ailleurs très rigolo car même s'il parle très très peu anglais, ils n'hésitent pas à communiquer avec Adrien et Robert, en faisant des gestes, en utilisant quelques mots anglais, français et franglais. La famille de Grasiella n'osait pas parler avec les deux, quelques mots mais pas de vrais échanges. Mais dès que les deux autres partaient, ils se mettaient à parler anglais entre eux.  Je n'ai jamais entendu autant de "Good ? Very Good!", "Thank you my friend"

Une nouvelle fois, je rentre ravi de mon séjour chez Ato, que je ne serai jamais comment remercier ! Toujours autant de communication, d'échange, d'apprentissage et de bons moments ! Dans l'avion de retour, je me posais la question : si je rentrais en France, comment me priver de tel week-end ?

Et bien voilà, ça c'est fait

Ajout des photos d’Ouvea et de l’ile des Pins.

Ajout des photos de Syndey et des Blue Montains dans la rubrique Voyages du menu de gauche

C’est deje la fin des vacances pour Mathieu mais il nous reste encore une semaine avec Roch !
Lundi matin, nous prenons le premier avion pour l’ile des Pins oe je ne suis pas retourne depuis fevrier 2007 !!

La tente terminee de monter, nous partons sur la baie de Kanumera, celebre pour son caillou tabou…Nous trainons sur la plage avant d’aller deguster de tres bonnes moules/frites ! L’apres-midi, apres une digestion sur les serviettes, c’est rando avec l’ascension du Pic N’Ga, point culminant e 230 metres. Le ciel est degage et la vue sur toute l’ile est superbe !!
Nous ne repartons pas trop tard afin de passer l’epicerie, acheter de quoi faire le traditionnel bbq :p

Le lendemain, nous embarquons sur la pirogue direction la baie d’Upi ! C’est vraiment un endroit merveilleux, l’eau est turquoise et parsemee de cailloux de differentes tailles, erodes par le mer e la base et coiffes de vegetation.
Nous empruntons le chemin e travers une jolie foret primaire afin de rejoindre le bras de mer rejoignant la piscine naturelle d’Oro. L’endroit est toujours aussi extraordinaire, plein de poissons et de coraux !
Nous passons la journee e apprecier la vue changeante avec la maree montante, e se baigner et e se promener dans les alentours !

Pour la derniere journee, il fallait innover, faire quelque chose que je connaissais pas ! Nous avons donc embarque pour l’ilot Nokanhui et quelle claque en arrivant le-bas ! C’est une bande de sable blanc de 150 metres, au milieu du lagon, entoure de nuances de bleus que seule la nature est capable de fournir !! C’est tout simplement e couper le souffle tellement c’est beau !!
Nous passerons le reste de l’apres-midi et le dejeuner sur l’ilot Brosse, en mangeant des langoustes et du bec de canne…

Nous reprenons l’avion dans la soiree, une nouvelle fois ravis de notre sejour !

Ce fut donc 3 semaines de vacances enormes, pleines de soleil, de rigolade, de partage, de decouvertes, de rencontres ! Merci e Roch et Mathieu d’etre venu, ea restera un tres bon souvenir En un gros merci e Antoine et Graziella !